lundi 4 décembre 2017

Valérian et la Cité des mille planètes (L. Besson, 2017)




Concernant Valérian, une question simple se pose : peut-on reprocher à Besson de faire du Besson ? Il singe donc tout à fait tranquillement les blockbusters hollywoodiens en vogue, refaisant un space opera (après Le Cinquième élément) en suivant pas à pas le cahier des charges du genre. Il s’en donne les moyens avec 180 millions d’euros ce qui le situe dans la norme actuelle des films du genre (150 millions pour Spiderman, 200 millions pour Les Gardiens de la galaxie : Vol. 2, sortis la même année).
L’ennui vient de ce qu’il n’y a aucune inventivité, contrairement à ce qu’on pourrait penser. On est exactement dans un univers qui oscille entre Avatar et Rogue One. Il y a une inventivité de graphistes, de décorateurs, de designers (encore qu'il s'agisse plus d'un recyclage que d'une inventivité), mais pas de cinéaste. L’image est froide et brillante comme il se doit, les prises de vue, le rythme, l’esthétique, tout est à l’avenant. Un exemple entre mille : les Perles sont des personnages en tout point semblables aux Na’vis d'Avatar, une apparence proche, une même harmonie avec la Nature, une même volonté des militaires de les détruire. Ce sont des avatars d’Avatar en quelque sorte. Rien de neuf sous le soleil donc.
Le scénario est d’une faiblesse étonnante, on anticipe évidemment chaque étape de l’histoire : les gentils qui s’en sortiront, les méchants définitivement méchants, les trahisons. On saupoudre le tout de quelques dialogues faits pour être drôles (éléments de base pour cuisiner un bon blockbuster prêt à être consommé bien tranquillement en famille) ; on ne prend pas le temps d'épaissir quelque personnage que ce soit (en dehors de l’action ils sont juste là pour faire de bons mots). Le tout est enrobé d’une musique bien électronique et moderne, histoire de séduire la jeunesse, musique qui permet de coller au plus près à cette esthétique de télé type MTV dont raffole Luc Besson.




Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire