mardi 31 janvier 2017

Répulsion (Repulsion de R. Polanski, 1965)




Polanski met toute sa vista pour filmer la décomposition lente et progressive de Carol (étonnante Catherine Deneuve), qui sombre peu à peu sous les coups de sa folie.
Polanski joue de l’opposition entre réalité et apparence, qu’il relie à l’extérieur – la vie sociale – et l’intérieur – celui de l’appartement de Carol, lieu de tous les délires. Et autant Carol semble fragile quand elle est dans cet extérieur où tout la met mal à l’aise, autant son intérieur, c’est-à-dire en réalité son âme, est impénétrable. Et, de plus en plus, sa bizarrerie émerge dans le monde extérieur, pour exploser dans son univers intérieur.
Et Polanski, génial, joue de ses oppositions avec le noir et blanc et rythme la chute de Carol à coups de motifs (les fissures, le lapin qui se décompose) qui viennent accompagner ses hallucinations et sa paranoïa jusque dans l’horreur.


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