jeudi 25 février 2016

Dersou Ouzala (A. Kurosawa, 1975)



Dersou Ouzala Affiche Poster

A l'heure où les petites soupes niaises et sucrées du prêt-à-penser écolo envahissent les médias, il faut se souvenir de Dersou Ouzala. Se souvenir à la fois du film, éblouissant éloge de cette communion entre la Nature, l'Homme et l'Univers ; mais se souvenir aussi du personnage lui-même, de la fraternité et de l'humanisme qui naissent à son contact, alors qu'il représente, quasiment par essence, l'altérité.
Et c'est de cette rencontre avec l'ailleurs que naît l'universalisme du film, qui parle à tous, qui touche chaque spectateur (rejoignant en cela le mystère de tant de films japonais de Mizoguchi ou Ozu : comment, alors qu'on nous parle d'un pays si lointain ou de périodes si anciennes, cela peut-il nous sembler si familier ?).

Cela dit, pour ceux qui ne sont pas encore revenus d'une version verte et toute gentille de la Nature gaïatisée, il faut peut-être revoir avant le terrible Délivrance de J. Boorman, où la sauvagerie de la Nature saute aux yeux - ce qui raccommode quelque peu avec la civilisation - avant de se tourner enfin vers l'unanimise et l'universalisme de Dersou.


Dersou Ouzala Akira Kurosawa

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