mercredi 23 janvier 2013

Gentleman Jim (R. Walsh, 1942)




Très bon film de Raoul Walsh qui continue de réaliser des films réjouissants avec Errol Flynn en vedette. Ici il exprime un grand classique du rêve américain, avec un jeune défavorisé qui, par le talent de ses poings, va devenir une star.
Walsh maîtrise complètement son sujet, jouant avec aisance sur les variations de  rythme ou de tons, sur la succession de scènes de bagarre ou de saynètes drôles. S’il construit un parcours merveilleux pour son héros, il ne le ménage pas pour autant, montrant sa rustrerie, son insolence ou son caractère parfois insupportable. Errol Flynn d’ailleurs, très à l’aise et tout feu tout flammes, trouve ici un personnage qui lui va comme un gant puisque de nombreuses qualités ou défauts se retrouvent aussi bien chez l’acteur que chez le personnage.



Le San Francisco de la fin du XIXème siècle est parfaitement rendu, de même que le développement de la boxe qui, de clandestin, devient progressivement un sport reconnu et encadré par des règles strictes. Dans les combats de boxe proprement dits, Walsh insiste uniquement sur le jeu de jambes légendaire de Jim, qui s’oppose aux techniques plus rustiques et violentes de ses adversaires.
Si le film de boxe illustre bien souvent la trajectoire victorieuse telle qu’exprimée ici, Gentleman Jim, par son rythme, sa décontraction, sa maîtrise, le jeu de son acteur principal constitue un des plus grands films du genre, aux côtés de Nous avons gagné ce soir, Fat City ou Raging Bull.

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire