mercredi 2 mai 2018

Voyage à travers le cinéma français (B. Tavernier, 2016)





Intéressant tour d’horizon du cinéma français – tour d’horizon rapide et qui ne se veut pas exhaustif – dans lequel Tavernier parle des films qui l’ont marqué enfant ou adolescent, avant de raconter les réalisateurs qu’il a pu côtoyer, ceux qui l’ont soutenu ou ceux qu’il admire particulièrement. Il passe ainsi en revue un certain nombre de réalisateurs (Renoir, Becker, Carné, Vigo, Melville, etc.) et de films majeurs, en s’arrêtant aux années 70 (avec Claude Sautet).
On apprécie ainsi ses premiers coups de cœur : par exemple Dernier Atout de Jacques Becker ou les films avec Eddie Constantine (Cet homme est dangereux de J. Sacha), ce qui confirme le mot de Martin Scorsese disant qu’on ne devient pas amoureux du cinéma devant Citizen Kane mais, enfant, devant des films de second rang.
Mais, si Tavernier est intéressant, c’est surtout au travers d’anecdotes qu’il raconte à propos de tel ou tel film ou de tel ou tel réalisateur (par exemple l’enregistrement de l’engueulade entre Belmondo et Melville). C’est qu’assez vite il n’intervient plus en tant que spectateur mais en tant qu’ami d’un réalisateur ou en tant qu’assistant, connaissant personnellement untel ou untel, rendant hommage à ceux qui ont pu l’introduire dans le milieu, l’aider ou le former.
On regrette alors que si le commentaire de Tavernier s’oriente  – et c’est bien normal – vers un commentaire fait d’anecdotes, il prenne un ton plus autobiographique où les réelles découvertes (comme les films de Edmond Gréville) sont plutôt rares.


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