samedi 16 décembre 2017

Nuages flottants (Ukigumo de M. Naruse, 1955)




Très beau et très sombre mélodrame de Mikio Naruse, qui ne ménage pas ses personnages, sans cesse à ployer sous les coups de butoir du destin. Si le malheur accable Yukiko et Tomioka, leur amour est un fil qui les relie et les attire sans cesse, irrémédiablement. Malgré la vie qui les sépare et rend leur amour impossible, malgré les sacrifices imposés pour parvenir à vivre ensemble (la misère, la prostitution, la réputation salie), ils se retrouvent, même trop tard.



A coup de flash-backs et de scènes intimes, Naruse ancre ses personnages dans une réalité (avec une approche quasiment néoréaliste), loin à la fois du formalisme d’Ozu ou des motifs empreints de tradition de Mizoguchi : ici, face à la réalité, il faut agir et se débattre.
Si Naruse ne bénéficie pas de la réputation des plus grands réalisateurs japonais, Nuages flottants est un très grand mélodrame.




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