dimanche 5 novembre 2017

Le Maître de la prairie (The Sea of Grass d'E. Kazan, 1947)




Petit film d’Elia Kazan, non pas par sa durée ou son ambition (une saga familiale s’étendant sur 25 ans), mais par son traitement : le rythme est lent, volontiers ennuyeux, de nombreuses ellipses viennent scander l’histoire mais sont bancales, éludant des moments importants, laissant en plan des situations, n’épargnant pas le spectateur en scène lentes et inutiles. Le couple star est très fade (ce qui est très surprenant venant de Spencer Tracy) et rien ne permet de sentir la patte d’Elia Kazan, dont plusieurs films ultérieurs auront pourtant des thèmes qui se rapprocheront des sensibilités évoquées ici (Le Fleuve sauvage ou La Fièvre dans le sang).
La morale de l’histoire, enfin, reste bien confuse : Brewton, dont on condamne la dureté, n’a-t-il pas raison de refuser de voir ses plaines transformées en cultures puisque, quelques années plus tard, la surexploitation de la terre a détruit la prairie ? De cela il ne sera nulle question, le scénario (ou des coupes franches ultérieures lors du montage) ne revenant pas sur l’évolution de la prairie ou son devenir, alors qu’elle est le centre de tout (et notamment des rapports dans le couple) pendant une bonne moitié du film.



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