mardi 4 juillet 2017

Un homme de trop (Costa-Gavras, 1967)




Bon film de Costa-Gavras sur les maquisards français. La caméra nerveuse et très mobile, associée à un montage rythmé, fait de ce deuxième film de Costa-Gavras l’un de ses meilleurs, dans un décor (les Cévennes) original et très bien rendu. Le film est prenant et, surtout, bien loin de la lourdeur militante qui caractérisera le réalisateur par la suite. On est même surpris du détachement et de l'humilité de Costa-Gavras qui n’insiste guère sur le dévouement des maquisards : ce n’est pas tant un film qui rend hommage aux résistants qu'un film qui montre leurs combats et leurs hésitations. Quelques séquences sont très réussies (l’attaque de la prison par exemple, sur laquelle s’ouvre le film).
On appréciera la belle brochette d’acteurs de la période, bien emmenée par Bruno Crémer.
L’ensemble est efficace, même si l’on regrette peut-être des personnages un peu trop caricaturaux et qui n’évoluent guère, exceptés pour cet homme de trop, libéré par erreur et dont les maquisards ne savent que faire ; personnage très bien campé par un Piccoli difficile à cerner et énigmatique, comme il sait si bien le faire.
On ne peut que regretter que Costa-Gavras ait oublié cette efficacité narrative et détachée pour se tourner vers le filon du film politique.


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