vendredi 24 mars 2017

Le Feu follet (L. Malle, 1966)




Adapté d’un roman de Drieu La Rochelle, Louis Malle propose un film très moderne dans sa forme, en faisant errer son personnage principal, Alain Leroy, et en accompagnant avec une mélancolie détachée ses journées emplies de futilités et de béances. Si le ton est mélancolique (la musique de Satie étant sans doute trop belle pour accompagner la déambulation triste d’Alain), la fin sera tragique.
Le film est servi par un très bon Maurice Ronet (le film en fait lui doit beaucoup), qui incarne parfaitement cet homme revenu d’une cure de désintoxication mais qui ne parvient pas à prendre pied dans la société.
Alain boit pour ne pas voir la vie autour de lui. Quand il revient, désintoxiqué, il ne parvient décidément pas à accepter cette société. De même il n’accepte pas que, en vieillissant, son rapport au monde doive encore changer. Son suicide n’était pas du tout inéluctable, il le devient. Alain est en fait poussé au suicide, il se sait trop en marge des gens qu’il côtoie, qu’il ne comprend pas et qui ne le comprennent pas.



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