dimanche 22 janvier 2017

Deepwater (Deepwater Horizon de P. Berg, 2016)




Film catastrophe qui cherche à éviter la surenchère habituelle du genre en limitant à la fois les moments d’émotions sirupeux et les moments héroïques caricaturaux.
En un sens le film réduit le genre à sa plus simple expression : la survenue d’une catastrophe (ici une explosion sur une plate-forme pétrolière) qui touche les protagonistes qui réagissent comme ils peuvent.
Mais, ce faisant, le film montre par là même les limites du genre : il se passe bien peu de choses et rien n’est surprenant. Peter Berg a bien l’intelligence de prendre son temps et de tendre la situation avant de déclencher ses explosions mais c’est à peu près tout.
Les indications répétées (à la fois en intertitres mais aussi dans les séquences de génériques qui débutent et achèvent le film) cherchant à enraciner l’histoire dans le réel (cet accident est effectivement survenu en 2010) ne parviennent pas à éviter une plate caricature : l’accident est dû aux représentants de BP (la compagnie qui exploite la plate-forme), impatients de lancer le pompage et qui se révèlent agressifs et cyniques. Les ouvriers de la plate-forme, qui subissent et s’entraident, sont eux des « héros ordinaires », pères au foyer, simples et aimables. On se retrouve donc avec les bons contre les méchants, ce qui reste d’un conventionnel hollywoodien décevant.

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