lundi 5 septembre 2016

Les Passagers de la nuit (Dark Passage de D. Daves, 1947)




Bon film noir, original et distrayant, dont la première partie du film, tournée entièrement en caméra subjective, est très novatrice. Elle se justifie même scénaristiquement, puisque le héros subira une opération destinée à refaire son visage.
Le personnage de Vincent Parry, joué par Bogart, est intéressant : c'est un évadé du bagne qui apparaît fébrile, qui hésite, qui tremble quand un policer l'interroge ou qui est désemparé. Voilà bien un personnage peu mis en avant par Hollywood (surtout en le faisant interpréter par la superstar Bogart) qui préfère des héros sereins et sûrs d'eux-mêmes.
Malgré quelques incohérences ou facilités scénaristiques (Vincent est sauvé par une amie du véritable auteur du meurtre qui l'a condamné), le couple Bogart-Bacall est remarquable : on pardonne bien des choses pour le plaisir de les voir se tourner autour. Lauren Bacall, très jeune (elle a vingt-quatre ans au moment du tournage), a encore sa simplicité si belle mais sans cette trop grande sophistication qu'elle aura un peu plus tard.


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