vendredi 22 juillet 2016

Un homme est passé (Bad Day at Black Rock de J. Sturges, 1955)




Intéressant film, construit autour d’une trame très classique qui reprend des thèmes propres au western, mais en situant l'action au sortir de la seconde guerre mondiale : on est dans une bourgade isolée dans le désert, à laquelle on ne peut accéder que par chemin de fer (et encore le train ne s’y arrête-t-il jamais : personne ne vient jamais à Bad Rock) et où le temps semble s’être arrêté (l’action se situe deux mois après la fin de la seconde guerre mondiale).
Le film est très sec, sans fioritures : un homme surgit (Spencer Tracy, très bien, comme toujours) pour régler de vieux comptes. Mais il se heurte au silence de tous. C’est donc un film sur la lâcheté, sur l’omerta dans la bourgade, avec l’emprise de quelques-uns de plus en plus hostiles (Robert Ryan, très bon méchant) pour maintenir enfoui coûte que coûte le secret qui les mine. On est sur le même thème que Le Train sifflera trois fois ou Quatre étranges cavaliers : Maccreedy, seul contre tous, ne pourra compter que sur lui-même pour parvenir à ses fins.


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