lundi 11 juillet 2016

La Valse dans l'ombre (Waterloo Bridge de M. LeRoy, 1940)




Parfait mélodrame, parfois un peu lent, mais avec une très belle retenue. Le film semble désuet en particulier parce que ce sont les expressions des sentiments qui font les ressorts de l’action. D'une séquence à l'autre, les personnages passent ainsi du plus parfait bonheur (Ah ! les valses dansées par le couple Vivien Leigh et Robert Taylor !) à la détresse absolue (très beau rôle de Vivien Leigh, qui semble toujours si fragile et qui, d’un regard à l’autre, est si gaie ou si triste). Dès lors Mervyn LeRoy utilise avec subtilité beaucoup d’ellipses et de litotes pour raconter son histoire.
Il faut remarquer la noirceur du scénario qui, d’une part, n’hésite pas à faire sombrer son héroïne dans la prostitution et, d’autre part, se fait l’économie d’une happy-end conventionnelle pour une fin, au contraire, particulièrement triste.


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