vendredi 27 mai 2016

Les Bêtes du Sud sauvage (Beats of the Southern Wild de B. Zeitlin, 2012)




Film pétillant et plein de vie, alors qu'il montre la vie difficile (mais finalement enchantée) d'une zone recluse à l'écart de la société, 
La séquence pré-générique est très belle, il y a du Badlands dans cette façon de filmer, légère et éclatante, avec la voix off en commentaire. Bien sûr la morale est peu simple (mieux vaut notre petite vie simple et précaire mais dans une communauté bien vivante et joyeuse, plutôt que l’anonymat de la ville moderne), mais le ton est enjoué, plaisant, léger et la joie communicative.



La petite Quvenzhané Wallis (qui joue la délicieuse Hushpuppy), 9 ans, est étonnante, touchante et drôle, dans sa naïveté juvénile et fraîche.

La thématique est celle de l'enfant seul dans un monde adulte (sans mère, avec un père mourant, dans une communauté menacée), et les épreuves sont affrontées avec le front haut de la naïveté pragmatique de l'enfant. Mais, en définitive, c'est à la nature elle-même (et à travers elle l'univers) à laquelle se confronte Hushpuppy. Et ses peurs les plus profondes s'incarnent symboliquement dans les aurochs qui dévalent jusqu'à elle. Zeitlin joue des symboles avec lyrisme et parvient à donner à cette histoire simple une hauteur universelle et touchante.



On trouve un étrange écho à Affreux sales et méchants, où une petite fille en bottes, déjà, déambule dans les immondices du bidonville.



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