lundi 5 octobre 2015

Palombella rossa (N. Moretti, 1989)




Jeu de mémoire, Palombella Rossa explore les regrets et les doutes d’un homme et le temps passé qui a bien changé le monde. Moretti met en avant ses opinions (le communisme) et discute de ses doutes et de l’évolution du rapport de force entre fascisme, communisme et capitalisme. L’idée de la perte de mémoire est très bonne, puisqu'elle offre une métaphore au doute qui étreint Moretti et elle permet de créer un personnage en décalage, à qui il faut tout réexpliquer. De même la métaphore du water-polo (dont Moretti est grand pratiquant), sport où l'on prend des coups et dont les grands principes rejoignent les idées de Michele. On ne sait si Michele regrette le temps passé ou si, plus profondément, c’est la condition humaine, avec sa tragique déception, qu’il accuse.
Le parallèle avec la fin de Docteur Jivago (Michele connaît la fin mais, quand il revoit le film, il espère toujours un autre dénouement) montre une prise de conscience sur l’utopie communiste et les désespoirs qu’elle engendre inéluctablement. Ce qui n’empêche  pas Moretti, malgré la conscience de cette déception et ses doutes, de continuer à y croire, comme il le redira dans plusieurs autres films (par exemple Aprile où il se met en scène directement).

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