vendredi 29 mai 2015

Molière (A. Mnouchkine, 1978)




Film assez contemplatif, sur un format particulier (4 h de film, peu d’actions, une longue période sur la jeunesse de Molière, etc.). 
Ariane Mnouchkine filme en de longs plans, volontiers esthétiques et parfois baroques, des moments de la vie de Molière. Elle s’attarde, prend son temps, cherche à nous plonger dans le XVIIème siècle plutôt que de nous raconter précisément la vie de Molière. On apprécie le jeu sobre des acteurs, pour la plupart issus du théâtre, de la troupe même de Mnouchkine. Certains aspects du film ont un peu mal vieilli, avec quelques relents post-soixante-huitards (bains nus, opposition entre le carnaval et les autorités).
Ce film constitue alors un pari : le spectateur peut être accroché ou non (c’est toujours le jeu des films assez contemplatifs). On peut alors se sentir happé et au cœur du film, plongé dans le siècle de Molière au milieu des personnages, ou alors, au contraire, regarder Molière et sa troupe, mais sans être au milieu d’eux, en restant en retrait.

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