dimanche 5 avril 2015

Paris, Texas (W. Wenders, 1984)




Très bon film de Wim Wenders qui exprime ici à la fois sa fascination pour le western (et ce dès le début, avec Travis qui occupe l’espace archétypal de la Frontière : un désert où le manque d’eau est mortel) et qui joue avec les liens complexes entre l’Europe et les Etats-Unis (liens entrevus dès le titre du film).
Les images, la musique, le ton lent de la narration, tout cela confère une impression forte qui émane du film et marque le spectateur.
Travis surgit de nulle part et veut reconstruire sa famille. Une fois rapproché de son fils, ils partent en quête de la mère, mais la relation avec elle est impossible et Travis cherchera simplement, finalement, à rapprocher la mère de son fils, avant de repartir à nouveau vers l’inconnu en fin de film, comme tant d’autres cowboys avant lui.


Wenders illustre parfaitement cette impossibilité de communication entre Travis et Jane : si Travis surgit dans des espaces ouverts à l’infini, Jane est au contraire sans cesse encadrée, cloisonnée, jusqu’à l’étouffement de la pièce du peep-show. La séquence de cette tentative de communication, au travers de la glace sans tain, avec le jeu de miroir, est magnifique.


Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire