mardi 14 avril 2015

Alien, le huitième passager (Alien de R. Scott, 1979)




Très bon film de science-fiction, qui a apporté une grande renommée à son réalisateur. A partir de ce film, Ridley Scott a bénéficié pendant quarante ans de l’aura de grand réalisateur. Si c’est parfois justifié, on semble oublier qu’il ne garantit nullement un bon film : R. Scott a réalisé un grand nombre de films quelconques, parfaitement commerciaux, vite oubliés sitôt vus.

Dans un premier temps le film parvient à tenir longtemps dans l’ignorance de ce à quoi les astronautes sont confrontés. On sait qu’il va se passer quelque chose, mais on ne sait pas quoi. L’astronaute Kane est attaqué par une créature qui lui saute au visage et s’y maintient, on cherche à le dégager, finalement il va mieux et tout redevient normal : on ne sait pas trop ce qui va se passer ensuite. Dans un deuxième temps, quand la créature s’est révélée, le suspense est entier : on sait que la créature va attaquer, mais on ne sait pas quand ni qui elle attaquera. Cette progression dans le suspense est réussie d'autant plus que le scénario, finalement, ne révèle qu’assez peu de surprise et que, surtout, l’issue finale est prévisible.

L'impact du film est important : il oriente la science-fiction vers l’horreur. Jusqu’ici la science-fiction pouvait être repoussante (une multitude de monstres difformes en caoutchouc ont peuplé les imaginaires) mais sans aller jusqu’à l’horreur comme ici (à commencer par la séquence célèbre où l’alien sort du ventre de l’astronaute). Et la créature elle-même pousse le réalisme du monstre très loin. J. Carpenter (avec The Thing notamment) ou D. Cronenberg (avec La Mouche) prendront la suite de cette tendance à l’horreur de la science-fiction.




Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire