mercredi 25 février 2015

Les Diaboliques (H.- G. Clouzot, 1954)



Les Diaboliques Affiche Henry-Georges Clouzot

Excellent thriller noir qui s’amuse à jouer avec les nerfs, jusqu’au choc de la révélation finale. On a beau jeu de voir la fin trop grand guignolesque : elle reste très efficace.
La distribution est excellente, en particulier Paul Meurisse qui est parfait en directeur sadique et inflexible.
L'ambiance réaliste du pensionnat est une réussite, de même que plusieurs séquences (toute la partie du film qui se déroule à Niort en particulier).
Le réalisateur fait adopter au spectateur, sans qu’il s’en rende compte, le point de vue de Christina : on suit son hésitation à tuer son mari, on la voit se laisser convaincre, participer au meurtre, puis on est surpris, en même temps qu'elle, de la disparition du corps, puis, comme elle, on ne sait pas trop quoi penser devant les indices qui se multiplient à propos de la présence de Michel (enfant puni, costume mis au nettoyage, reflet dans une vitre…), et on subit, toujours en même temps qu'elle, la séquence finale.
L’intelligence du film est de changer d’orientation au fur et à mesure de l’avancée des événements, de sorte que le film s'organise autour de trois questions successives, qui mènent l’intrigue et le suspense :
                   - Christina va-t-elle tuer Michel ?
                   - Où est passé le corps ?
                   - Michel est-il vivant ?
Cette organisation permet de relancer l’intrigue et de perdre le spectateur qui ignore très longtemps ce qui se trame derrière les murs du pensionnat.
A noter que la scène finale de l’enfant prétendant avoir aperçu la directrice, après son décès, peut plonger à nouveau le spectateur dans le doute : soit l’enfant ment, soit il dit la vérité…

Paul Meurisse Les Diaboliques Clouzot

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