vendredi 15 août 2014

Le Rayon vert (E. Rohmer, 1986)




Film très quelconque de Rohmer, où les acteurs improvisent leurs dialogues autour d’un canevas qui leur est proposé.
Delphine ne sait que faire de ses vacances, ses projets étant tombés à l’eau. Alors, solitaire, elle multiplie les étapes et les rencontres, espérant trouver, au travers des signes qu’elle pense lire autour d’elle, le grand amour.
L’histoire elle-même est tout à fait banale et sans intérêt, les personnages n’ont aucun relief et le réalisateur aussi bien que les acteurs ne leur en donne guère. Certaines scènes sont affligeantes (lorsque Delphine et Léna se font draguer par exemple). On aimerait y trouver l’idée d’un cinéma expérimental, ce qui inciterait le spectateur à l'indulgence, mais Rohmer n’hésite pas une seconde et inscrit son film dans sa série des « Comédies et proverbes », cherchant ainsi une filiation prestigieuse. Ici, Le Rayon vert se veut une illustration des vers de Rimbaud (issus du poème Chanson de la plus haute tour) :
Ah ! que le temps vienne
Où les cœurs s’éprennent !
Il n’en faut pas plus pour décrocher un Lion d’or (voilà encore un bel exemple qui sape le peu de crédibilité de ces récompenses illustres ) !

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