samedi 14 juin 2014

Ludwig : Le Crépuscule des dieux (Ludwig de L. Visconti, 1972)




Fresque sublime de Visconti, très longue, qui emporte complètement par sa beauté formelle, aux côtés de Louis II de Bavière, de Wagner ou d'Elisabeth d'Autriche, dans des salons chauds et dorés, avec une atmosphère raffinée, contemplative et mélancolique, au cœur de la vieille noblesse.
Visconti filme la déchéance de Louis II avec son monde qui s’écroule progressivement. Il parvient ainsi, au-delà des fastes du décor, jusqu’au cœur de Louis II, d’où il scrute sa folie et ses refoulements. On sent les battements de cœur de plus en plus désordonnés du monarque, à mesure que son monde s’étiole et meurt. L’interprétation est hors de pair, et Helmut Berger épouse complètement l’incandescence du personnage, sa complexité et sa grande solitude, avec son désintérêt de la politique, son homosexualité refoulée, son amour pour l’art et les artistes.


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