mercredi 29 janvier 2014

Yoyo (P. Étaix, 1965)




Très bon film de Pierre Étay (sans doute son meilleur) qui rend hommage à la fois au burlesque et au monde du cirque qu’il aime tant.
Toujours décalé, étranger à son propre monde, le millionnaire rappelle ses héros burlesques, en particulier dans l’étonnante première partie du film, entièrement muette. Etaix s’amuse dans la construction savante de gags, ce qui le différencie de Tati (qui était assez en rupture par rapport au burlesque muet sur ce point), Tati dont on sent, ensuite, dans d’autres séquences du film, l’influence. Etaix qui multiplie par ailleurs les clins d’œil, de Chaplin à Fellini.
Le récit est ambitieux, il s’étale sur plusieurs générations et Etaix remet en scène ce personnage mélancolique, doux, maladroit, qui suit le fil de ses rêves et convie le cirque pour retrouver la vie.



Étaix est un des jalons magnifiques de la lignée des acteurs burlesques français, qui commence à Max Linder, devient nonchalant avec Tati, mélancolique avec Étaix, s’énerve avec De Funès, et file jusqu’à Pierre Richard.

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