mercredi 11 septembre 2013

Les Morts-vivants (White Zombie de V. Halperin, 1932)




Porté par la vague du succès des films de monstres (avec Dracula puis Frankenstein en étendard), la mode est aux monstres divers et variés, y compris au travers de nombreuses petites productions. Au milieu de tous ces films, Les Morts-vivants est le premier à mettre en scène des zombies. Victor Halperin, ne disposant que d’un faible budget, s’arrange avec Universal pour réutiliser des décors : on retrouve donc l’ambiance gothique typique du genre, avec des salles immenses et baroques et les châteaux dans la brume.
Les zombies – leur existence, ce qu’ils sont, d’où ils viennent – constituent ainsi l’essentiel du ressort dramatique du film. Ces zombies, bien loin de leur représentation qui fera florès quarante ans plus tard, sont des morts envoûtés, qui servent d’esclaves à leur maître Legendre. L’intrigue est située à Haïti afin de bénéficier de l’argument des cultes vaudous. Marchant droit, les yeux ronds et vides, obéissant à leur maître, ils seront repris sous cet angle par Jacques Tourneur dans Vaudou, avant que George Romero n’en définisse une vision plus radicale et moderne.

Les premiers zombies du cinéma

Si le petit budget du film se ressent (en particulier dans la faiblesse du jeu de la plupart des acteurs), celui-ci bénéficie malgré tout de la présence de la star Bela Lugosi, qui, depuis Dracula, est cantonné à des rôles de monstres. Ici il campe parfaitement le terrible gourou envoûteur qui sculpte puis brûle les statues de ses victimes.

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