mardi 6 août 2013

Un long dimanche de fiançailles (J.- P. Jeunet, 2004)




Médiocre film de Jean-Pierre Jeunet, qui tente d’adapter son style au genre du film de guerre. Mais si ses facéties habituelles (une image parfois sépia et ripolinée, des personnages burlesques dessinés à gros traits, des situations incongrues) semblent à leur place dans la comédie pure (Delicatessen) ou dans la comédie doucereuse et sucrée (Amélie Poulain), en revanche cela ne colle pas du tout avec le thème. Ici cohabitent aussi bien des scènes très dures et qui se veulent une dénonciation de la violence des tranchées avec des scènes, au contraire, au ton burlesque (le facteur qui apporte des nouvelles). Tantôt on cherche à faire rire, tantôt on fait pleurer dans les chaumières.
À mélanger ainsi les tons, le risque est grand : ou bien l’on est un pur génie et la sauce prend merveilleusement, ou bien le film devient un fourre-tout émotionnel et déséquilibré. Mais n’est pas Chaplin ou Lubitsch qui veut : ici il ne s’agit que d’un grand fourre-tout bien indigeste.

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