samedi 24 août 2013

L'Homme pressé (E. Molinaro, 1977)




Film assez quelconque qui souffre de tels défauts que le spectateur qui suit, sans passion mais avec ennui, les va-et-vient au pas de course de Pierre Niox.
Choisir Alain Delon pour incarner ce personnage qui vit à cent à l’heure est déjà, en soi, une bien mauvaise idée. On sait l’acteur exceptionnel dans sa réserve, sa capacité à fixer la lumière sur lui quand il ne dit rien, à rester mutique et expressif en même temps. Ici Delon qui s’agite, court, ricane et grimpe les escaliers quatre à quatre devient un acteur tout à fait quelconque et, même, donne cette impression constamment d’en faire trop. Dès que Delon se remue un peu il en fait trop, voilà bien la limite de son jeu (il n’y a guère que dans Le Guépard que sa fougue est maîtrisée, ailleurs elle passe assez mal).
Tous les personnages, ensuite, à l’image du Pierre Niox au centre du récit, sont tout à fait caricaturaux et inintéressants. On ne sait rien d’eux, ils n’évoluent pas d’un iota au cours du film, le traversant sans que rien ne se passe.


On se demande un peu où va mener la course folle de Niox, ce que va en faire Molinaro. Une vie sans jamais se poser, à foncer sans cesse tête baissée mène à la crise cardiaque. Voilà le propos fin et hautement original d’un film qui n’a à peu près rien à dire.

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