jeudi 15 août 2013

Le Gendarme de Saint-Tropez (J. Girault, 1964)




Un acteur seul, fut-il exceptionnel, ne peut s’affranchir d’un scénario convenable ou d’un réalisateur capable. Ici Louis de Funès, dont le génie comique n’est plus à démontrer, s’agite tout à fait vainement et fait des mimiques comme dans une glace : rien ne vient justifier ou surenchérir ses colères, ses airs d’hurluberlu ou ses grimaces.
On est dans la comédie pataude, lourde, qui ne vaut que pour sa star, mais où la volonté qu’a le film de la mettre en avant a tout submergé. L’intrigue est tout à la fois simpliste et fatigante et le personnage de de Funès est une caricature ambulante, puisqu’il se voit attribuer toutes les particularités auxquelles on le rattache volontiers : colérique, père couvant sa fille, tyran de ses subordonnés, mielleux avec ses supérieurs, plein de mauvaise foi, dépassé par les événements, etc.

Le Gendarme de Saint-Tropez est bien loin des meilleures réussites de l’acteur (La Grande vadrouille notamment) et seule la renommée du film (à propos de laquelle on ne cesse de s’interroger) et ses innombrables suites ont empêché qu’il ne sombre dans l’oubli.

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