vendredi 19 avril 2013

Dark Star (J. Carpenter, 1974)




Ce premier film de John Carpenter, tourné avec trois francs six sous, est assez moyen, malgré quelques éléments intéressants. Visuellement on retrouve les éléments classiques des films de science-fiction du début des années 70, typiquement hérités de 2001, avec une jolie maquette qui évolue lentement et silencieusement dans l’espace. L’univers d’ailleurs reste bien lent : non seulement le déplacement des vaisseaux, mais aussi les différentes procédures ont considérablement vieilli (il faudra attendre La Guerre des étoiles pour voir un peu plus de mouvements). Le rythme du film lui-même est très lent (comme souvent, à cette période), avec certaines séquences trop étirées, la séquence de l’ascenseur par exemple. Mais le film, issu d’une fin de travail universitaire, est fait de raboutages pour avoir l’allure d’un long métrage à la durée conventionnelle. Et si le film montre un certain réalisme dans le souci de confinement du cockpit, le reste du vaisseau (avec le campement de fortune fait de lits de camps…) laisse à désirer.
Le film puise une certaine inspiration dans 2001, avec même une distance ironique, au travers des discussions de l’équipage avec la bombe, qu’il faut convaincre de ne pas se faire exploser. Dark Star distille une certaine mélancolie et un humour que l’on retrouve aussi bien dans les discussions métaphysiques avec la bombe, dans l’alien en forme de ballon gonflé (où, malgré tout, l’humour cache mal la qualité cheap du film) ou encore dans l’idée finale, amusante et bien trouvée, du surfeur (qui évoque l’image finale du Docteur Folamour de Kubrick).



On trouve dans Dark Star quelques images très intéressantes qui seront pour certaines reprises dans La Guerre des étoiles avec beaucoup de succès, notamment l’idée de l’hyperpropulsion (dont, visuellement, l'accélération est très similaire dans le film de George Lucas) ou la destruction de planètes.

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