mardi 19 février 2013

Indiscrétions (The Philadelphia Story de G. Cukor, 1940)




Amusante comédie romantique de George Cukor, au casting prestigieux (c’est la seule affiche que se partagent Cary Grant et James Stewart) et qui s’amuse à faire craquer le vernis brillant de la haute société américaine.
Lorgnant du côté de la comédie sophistiquée (autour du ressort du remariage) plus que de la screwball comedy pure (malgré Cary Grant qui s’y prête aisément, mais le rythme du film n’est pas du tout le même), Cukor reprend une recette déjà aperçue dans Les Invités de huit heures, par exemple, où il peignait déjà les mœurs et les travers aristocratiques.
Le récit s’appuie sur un personnage écrit sur mesure pour Katharin Hepburn dont la posture froide et cassante (et toujours un peu outrancière) passe très bien ici. L’enjeu du film étant dans le craquèlement de la carapace du personnage, à la fois sous les coups de butoir ironique de son ex-mari Dexter (Cary Grant) et des quiproquos liés au journaliste Macaulay (James Stewart). Chaque acteur, en fait, est dans son registre favori, ce qui contribue sans doute à la fluidité de l’ensemble, malgré le trait forcé de chacun des personnages.


Cukor joue avec les ressorts habituels du genre : jeux de séduction et luttes amoureuses, entremêlés ici avec une lutte des classes, entre la haute société et les journalistes venus incognito. On se chamaille, on s’embrasse, on se bat, on se supporte, etc. Le tout dans un élan comique incessant, avec des dialogues cinglants, des situations très drôles et des connotations sexuelles étonnantes.

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